ATHENES, 19 déc 2010 (AFP) -
L'Eglise grecque met une sourdine à l'anathème jeté sur l'UE et le FMI
L'Eglise orthodoxe grecque, qui n'est pas séparée de l'Etat, s'est finalement bornée dimanche à distribuer, plutôt que faire lire en chaire comme prévu au départ, une virulente critique de la férule imposée au pays par l'UE et le FMI, selon l'agence de presse grecque Ana.
Rendu public vendredi, le texte met en cause, sans les nommer, l'Union européenne et le Fonds monétaire international, en jugeant que la Grèce "semble ne plus être libre", comme "sous occupation".
"Sur le plan social, des remises en cause de droits sont entreprises, avec comme argument que ce sont des mesures imposées par nos créanciers", mentionne le texte, intitulé "A l'adresse du peuple", et qui a été remis aux fidèles à l'entrée de la messe.
L'Eglise, influente dans un pays orthodoxe à plus de 90%, y rejette la faute de la crise économique et sociale sur les responsables politiques "les mêmes depuis des décennies (...) dont le seul but était d'exercer le pouvoir", au mépris des "intérêts du peuple et du pays".
Invoquant des sources ecclésiastiques, l'Ana (semi-officielle) affirme que le chef de l'Eglise, Mgr Iéronimos, est intervenu pour que le texte ne soit pas lu en chaire. Ce prélat est crédité de bonnes relations avec le Premier ministre socialiste, Georges Papandréou, à l'inverse de l'aile droitière et conservatrice de la hiérarchie.
Dirigée collégialement, selon la tradition orthodoxe, et revendiquant un droit de regard sur les affaires publiques, l'Eglise grecque est régulièrement le théâtre de passes d'armes entre ses prélats. Ses relations avec le gouvernement se sont aussi tendues ces derniers mois au vu du tour de vis fiscal imposé sur la fortune immobilière orthodoxe.
Rendu public vendredi, le texte met en cause, sans les nommer, l'Union européenne et le Fonds monétaire international, en jugeant que la Grèce "semble ne plus être libre", comme "sous occupation".
"Sur le plan social, des remises en cause de droits sont entreprises, avec comme argument que ce sont des mesures imposées par nos créanciers", mentionne le texte, intitulé "A l'adresse du peuple", et qui a été remis aux fidèles à l'entrée de la messe.
L'Eglise, influente dans un pays orthodoxe à plus de 90%, y rejette la faute de la crise économique et sociale sur les responsables politiques "les mêmes depuis des décennies (...) dont le seul but était d'exercer le pouvoir", au mépris des "intérêts du peuple et du pays".
Invoquant des sources ecclésiastiques, l'Ana (semi-officielle) affirme que le chef de l'Eglise, Mgr Iéronimos, est intervenu pour que le texte ne soit pas lu en chaire. Ce prélat est crédité de bonnes relations avec le Premier ministre socialiste, Georges Papandréou, à l'inverse de l'aile droitière et conservatrice de la hiérarchie.
Dirigée collégialement, selon la tradition orthodoxe, et revendiquant un droit de regard sur les affaires publiques, l'Eglise grecque est régulièrement le théâtre de passes d'armes entre ses prélats. Ses relations avec le gouvernement se sont aussi tendues ces derniers mois au vu du tour de vis fiscal imposé sur la fortune immobilière orthodoxe.
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